Sam’s Chop House, la gastromie anglaise existe !

« Nous sommes en 2016 et toute la Grande-Bretagne est occupée par les fast-foods… Toute ? Non ! Car un chophouse (restaurant spécialisé dans la viande, moi qui en mange très peu) peuplé d’irréductibles gourmets résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et la vie n’est pas facile pour la brigade de sandwich-artists des camps retranchés de Macway, Burger Donald et Subking.»

Sam’s est créé en 1872 par Samuel Studd et se situe, à l’origine, dans les locaux souterrains de Market Street.

Pour les propriétaires de Sam’s Chop House, le lieu n’est ni un restaurant ni un pub. C’est un « lieu de rencontres » avec plus que de simples bières à boire. Comme le café, la taverne et la pension de famille, le chophouse est une institution anglaise remontant aux origines des opérations commerciales modernes des 16ème et 17ème siècles.

Les Chophouses sont, à l’origine, des endroits où les entreprises dînent et gèrent leurs affaires autour de copieuses assiettes de viandes cuisinées traditionnelles, fréquemment grillées qu’on fait passer avec de bon vins ou des bières locales dont le secret est bien-gardé. Pas de changement ici depuis !

Selon les propriétaires du chophouse, on dit de Manchester que c’est une ville où il est possible de manger à l’extérieur 30 jours consécutifs sans jamais goûter à la cuisine d’un même pays, ce qui est génial, excepté que comme toujours au Royaume-Uni, les Anglais sous-estiment leurs propres traditions culinaires et le meilleur de la cuisine classique britannique.

Le chef cuisinier de Sam’s Chop House définit « le meilleur de la cuisine traditionnelle britannique » qu’il propose, de manière simple. Il achète les meilleurs ingrédients locaux auprès de personnes qu’il connait et qui sont de vrais enthousiastes et passionnés de cuisine. Avec son équipe, il cuisine des plats classiques anglais mais avec un twist moderne, dont Madame Beeton, célèbre écrivaine culinaire britannique, aurait été fière. De la cuisine britannique du 21ème siècle en somme mais on peut aussi ne pas chercher à la définir, juste venir l’essayer et l’apprécier ! Ce que je me suis bien évidemment empressée de faire. Et si la cuisine peut parfois manquer de subtilité (supplément de sauce barbecue servi avec un plat en sauce mais d’une autre saveur ou équivalent d’un bon plat du dimanche cuisinée par maman) du point de vue d’un Français (snob bien sûr) élevé avec la merveilleuse gastronomie française, la cuisine est à la hauteur de nos attentes. Surtout, l’atmosphère très chaleureuse du lieu avec ses céramiques, bois vernis et lustres ainsi que le service très professionnel – un sommelier attentionné m’a fait goûter trois vins différents pour répondre à mon désir de vin rouge tannique –  valent le détour ! En revanche, on paie le prix de la rareté : comptez toute de même 35 euros l’entrée, plat, dessert, verre de vin !

Gâteau de saumon et pomme de terre, épinards au beurre et sauce à la crème d’oseille :Le célèbre hachis de corned-beef de Sam, dix jours de réalisation selon la recette secrète, servi avec des pommes de terre sautées et des oignons à la crème, un œuf poché mollet et bacon fumé croustillant : Cheesecake au chocolat blanc, servi avec gâteau de miel et sauce au toffee (caramel mou) :

Pour les détails historiques, c’est de la traduction maison comme toujours, visitez le site web de Sam’s Chop House !